Pascal, tout en se brossant les dents, jette un œil au bulletin météo et aux cours de la Bourse qui se sont affichés dans un coin du miroir de la salle de bains quand il a empoigné son tube de dentifrice. Ni chute de pluie ni chute des cours à l’horizon.

Catherine, restée au lit et d’humeur voyageuse, effleure du doigt l’icône «Ambiance Caraïbes» de sa Web tablette (passer Noël à la Martinique lui dirait bien…). Sans attendre, la lumière de la chambre à coucher se tamise, une vidéo de la baie de l’«île aux Fleurs» défile sur les murs, des effluves d’orchidées, de goyaviers et de magnolias s’échappent d’un diffuseur de parfum et embaument la pièce tandis qu’un air de biguine s’élève langoureusement des enceintes. Au rez-de-chaussée, Arthur et Lou, 10 et 11 ans, pour une fois en avance, jouent aux échecs et commentent la partie à haute voix. Inutile que Catherine descende. Le système intelligent de la maison est programmé pour décrypter le «bruit» des petits et prévenir leur mère en cas de changement d’ambiance. Justement… Grégoire, qui avait juré de ne pas regarder l’écran qui jouxte l’échiquier et propose des conseils «stratégiques», n’a pas pu s’en empêcher et vient de mettre échec et mat sa grande sœur qui trépigne ! Un tapage qui ne dérange nullement Mamie Georgette, 105 printemps, qu’un bras robot articulé, au second, aide à se caler contre ses oreillers pour savourer le 6 326e épisode des Feux de l’amour.

Scènes de la vie quotidienne d’une famille française un matin de 2020. Et rapide aperçu, aux frontières de l’irréel, des multiples services «intelligents» que pourrait nous rendre après-demain un «smart home» 1 pensé pour nous obéir au doigt et à l’œil, anticiper nos désirs, faciliter nos loisirs, nous affranchir des tâches ménagères, veiller sur notre santé, notre confort, notre sécurité tout en nous gratifiant d’aimables économies d’énergie. «La situation, commente Éric Campo, enseignant-chercheur au Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes (Laas) 2 de Toulouse, n’a plus rien à voir avec les années quatre-vingt où, malgré des relances multiples, la possibilité d’un habitat “automatisé” ne s’est pas concrétisée à cause de l’insuffisance des technologies engendrant des coûts souvent démesurés de l’offre, par ailleurs mal ciblée. L’utilisateur a perçu ces services comme des “gadgets” hors de prix réservés aux passionnés de technique.» Mais aujourd’hui, l’offre s’affine. Pour preuve : Domotag. Développé par le Laas et commercialisé par la société Tag Technologies, ce système de protection et d’alarme révolutionnaire étudie les vibrations du sol et parvient à détecter les tentatives d’intrusion avant qu’un individu n’ait pu entrer dans l’habitation.

Besoins soigneusement identifiés, technologies mieux maîtrisées, coûts revus à la baisse : les conditions sont aujourd’hui réunies pour que les nouveautés pleuvent et que le grand public y adhère. Si un secteur entend profiter de l’aubaine, c’est d’abord la santé. La part du troisième et du quatrième âge ne cessant de croître sous nos latitudes, «le suivi continu des personnes fragilisées, hors des murs de l’hôpital et dans de bonnes conditions de sécurité, va devenir indispensable et peut être cherché dans les progrès de la microélectronique, des microsystèmes et des technologies de l’information et des télécommunications», indique Éric Campo. Et de décrire le projet Prosafe du Laas : un réseau de capteurs de présence pour apprendre le comportement d’une personne âgée dans son lieu de vie et renseigner sur un état d’immobilité anormal, «ce système pouvant être complété par des capteurs de pression ou des accéléromètres pour détecter une chute ou un évanouissement, des capteurs de contact magnétique des portes et des fenêtres, d’humidité, de température, de luminosité…». Incrustés dans les murs, les plafonds, les sols, tous seront reliés, via un réseau de communication adapté, à une base de traitement connectée à un centre médical.

Autre dispositif de télévigilance promettant de faire florès : les capteurs physiologiques portables au poignet – sous la forme d’un mini-­boîtier – et mesurant la tension, la fréquence cardiaque, le rythme respiratoire, le taux de glycémie, l’activité motrice… Autant de paramètres biologiques qui seront envoyés vers une unité de traitement qui les comparera avec des modèles personnalisés, avant de les adresser à une centrale de surveillance chargée de diagnos­tiquer et de prévenir le personnel de suivi à la moindre anomalie.

«Pour ne pas être stigmatisants, ces capteurs gagneront en discrétion en étant insérés dans les vêtements, commente Norbert Noury, chercheur au laboratoire «Techniques en imagerie, modélisation et cognition» (TIMC-Imag) 3. Une équipe américaine du MIT, à Boston, vient même de mettre au point une espèce de bague mesurant la pression artérielle périphérique de manière continue. Mais ces outils seront aussi à la disposition des gens en bonne forme qui auront envie – ou besoin – de connaître en permanence l’état du “moteur”. Ou alors dans les entreprises, pour identifier les situations de détresse, les prises de risques inconsidérées…» Comptez moins d’une dizaine d’années avant leur lancement sur le marché.

Encore plus étonnant : la «suppléance fonctionnelle». Sûr que, sous peu, des déambulateurs intelligents cherchant tout seuls les mains d’une personne à mobilité réduite pour l’aider à se lever puis à marcher équiperont moult foyers. Et puis, «des minirobots munis d’un bras mobile et d’une caméra aideront les personnes alitées à chercher des objets dans leur environnement, dit Étienne Colle, directeur du Laboratoire «Systèmes complexes» (LSC) 4. On peut aussi imaginer qu’ils soient commandés à distance par un centre de télévigilance, via Internet». En cas d’alerte donnée par un capteur de chute, un médecin pilotera le robot, le rapprochera du patient en difficulté, établira un premier diagnostic et préviendra le Samu, faisant ainsi gagner de précieuses secondes.

D’autres bonnes fées high-tech, jouant philanthropiquement des bras et des pattes, astiqueront les vitres après un orage, transporteront les courses du coffre de la voiture au frigo, repasseront le linge… Reste, grand phantasme, le robot humanoïde modèle C3PO 5. «Eux disposeront d’une plus ou moins grande capacité de décision. Ils seront capables de partager des émotions avec leur “maître” et d’exprimer les leurs, analyse François Pierrot, directeur adjoint du Laboratoire d’informatique, de robotique et de microélectronique de Montpellier (Lirmm) 6 et instigateur du Joint Robotics Laboratory 7 avec Jean-Paul Laumond, du Laas. La partie est éminemment complexe, mais d’ici la prochaine décennie, ces systèmes aujourd’hui balbutiants auront fait de gros progrès. Reste à savoir si les gens accepteront de les utiliser : la relation humain-humanoïde devra être étudiée en profondeur…»

Ce dont «les gens» se frotteront les mains, en tout cas, c’est de savoir que la maison de demain, sitôt après avoir mémorisé les habitudes de ­comportement de ses occupants, se chargera de régler toute seule le chauffage en fonction des ­prévisions météo, le coupera avant qu’ils ne sortent et le réactivera avant qu’ils ne rentrent, bouclera les entrées à l’approche de tout inconnu, détectera la moindre fuite de gaz ou d’eau et en avertira qui de droit par mail ou SMS, appellera le réparateur en cas de panne d’un appareil électroménager, affichera des menus light sur l’écran du réfrigérateur quand le pèse-personne lui aura signalé une prise de poids préoccupante… Comptez aussi sur elle pour conformer l’ambiance lumineuse à vos humeurs. «Tous ces capteurs sauront interpréter, analyser et prendre des décisions, insiste Éric Campo. Ils éteindront une lampe après s’être assurés qu’il n’y a plus personne dans la pièce, contrôleront la teneur en CO2 et ouvriront les fenêtres pour aérer, alerteront ses parents quand un jeune enfant s’approchera trop près d’une ­plaque de cuisson… Il ne s’agira plus de monotech­niciens “bêtes et méchants”. Ils dialogueront non-stop entre eux, via des liaisons sans fil.» Vive l’interopérabilité des équipements !

Surtout, renchérit Christophe Cerisara, chercheur au Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications (Loria) 8, «il importe que cet environnement logiciel d’“intelligence ambiante” soit aussi transparent que possible afin de ne pas accaparer l’attention de son utilisateur et lui donner le sentiment de perdre le contrôle». Le système, rehaussé de webcams, surveillera la maison incognito, sans déranger personne, collectera le maximum d’informations «contextuelles» pour localiser un locuteur par l’analyse des signaux acoustiques (Dans quelle pièce se trouve-t-il ?»), identifiera le thème d’une discussion («Qui pose une question et à qui ?» / «Qui répond, avec quelle intonation ?»), interprétera cette conversation («De quoi / De qui parlent-ils ?») et réagira à bon escient. Mot d’ordre : prévenance, précision, discrétion. «Toute la philosophie des “interactions implicites” repose sur ce principe : faire que l’utilisateur n’ait pas à réclamer de l’aide au système, mais que celui-ci, en exploitant toutes les caractéristiques de son environnement, anticipe au mieux les besoins des occupants d’une maison», dit le même expert. Un exemple concret ? «On peut imaginer qu’il projette les photos que le maître de maison et son épouse auront prises pendant leurs vacances et dont ils parleront à leurs invités, au débotté, pendant un dîner.»

Une époque change, vivement la suivante ! Mamie Georgette, avec un peu de chance, assistera au spectacle.

Philippe Testard-Vaillant

Source : DOMOTIQUE

L’Intelligence à domicile

Pascal, tout en se brossant les dents, jette un œil au bulletin météo et aux cours de la Bourse qui se sont affichés dans un coin du miroir de la salle de bains quand il a empoigné son tube de dentifrice. Ni chute de pluie ni chute des cours à l’horizon. Catherine, restée au lit et d’humeur voyageuse, effleure du doigt l’icône «Ambiance Caraïbes» de sa Web tablette (passer Noël à la Martinique lui dirait bien…). Sans attendre, la lumière de la chambre à coucher se tamise, une vidéo de la baie de l’«île aux Fleurs» défile sur les murs, des effluves d’orchidées, de goyaviers et de magnolias s’échappent d’un diffuseur de parfum et embaument la pièce tandis qu’un air de biguine s’élève langoureusement des enceintes. Au rez-de-chaussée, Arthur et Lou, 10 et 11 ans, pour une fois en avance, jouent aux échecs et commentent la partie à haute voix. Inutile que Catherine descende. Le système intelligent de la maison est programmé pour décrypter le «bruit» des petits et prévenir leur mère en cas de changement d’ambiance. Justement… Grégoire, qui avait juré de ne pas regarder l’écran qui jouxte l’échiquier et propose des conseils «stratégiques», n’a pas pu s’en empêcher et vient de mettre échec et mat sa grande sœur qui trépigne ! Un tapage qui ne dérange nullement Mamie Georgette, 105 printemps, qu’un bras robot articulé, au second, aide à se caler contre ses oreillers pour savourer le 6 326e épisode des Feux de l’amour.

Scènes de la vie quotidienne d’une famille française un matin de 2020. Et rapide aperçu, aux frontières de l’irréel, des multiples services «intelligents» que pourrait nous rendre après-demain un «smart home» 1 pensé pour nous obéir au doigt et à l’œil, anticiper nos désirs, faciliter nos loisirs, nous affranchir des tâches ménagères, veiller sur notre santé, notre confort, notre sécurité tout en nous gratifiant d’aimables économies d’énergie. «La situation, commente Éric Campo, enseignant-chercheur au Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes (Laas) 2 de Toulouse, n’a plus rien à voir avec les années quatre-vingt où, malgré des relances multiples, la possibilité d’un habitat “automatisé” ne s’est pas concrétisée à cause de l’insuffisance des technologies engendrant des coûts souvent démesurés de l’offre, par ailleurs mal ciblée. L’utilisateur a perçu ces services comme des “gadgets” hors de prix réservés aux passionnés de technique.» Mais aujourd’hui, l’offre s’affine. Pour preuve : Domotag. Développé par le Laas et commercialisé par la société Tag Technologies, ce système de protection et d’alarme révolutionnaire étudie les vibrations du sol et parvient à détecter les tentatives d’intrusion avant qu’un individu n’ait pu entrer dans l’habitation.

Besoins soigneusement identifiés, technologies mieux maîtrisées, coûts revus à la baisse : les conditions sont aujourd’hui réunies pour que les nouveautés pleuvent et que le grand public y adhère. Si un secteur entend profiter de l’aubaine, c’est d’abord la santé. La part du troisième et du quatrième âge ne cessant de croître sous nos latitudes, «le suivi continu des personnes fragilisées, hors des murs de l’hôpital et dans de bonnes conditions de sécurité, va devenir indispensable et peut être cherché dans les progrès de la microélectronique, des microsystèmes et des technologies de l’information et des télécommunications», indique Éric Campo. Et de décrire le projet Prosafe du Laas : un réseau de capteurs de présence pour apprendre le comportement d’une personne âgée dans son lieu de vie et renseigner sur un état d’immobilité anormal, «ce système pouvant être complété par des capteurs de pression ou des accéléromètres pour détecter une chute ou un évanouissement, des capteurs de contact magnétique des portes et des fenêtres, d’humidité, de température, de luminosité…». Incrustés dans les murs, les plafonds, les sols, tous seront reliés, via un réseau de communication adapté, à une base de traitement connectée à un centre médical.

Autre dispositif de télévigilance promettant de faire florès : les capteurs physiologiques portables au poignet – sous la forme d’un mini-­boîtier – et mesurant la tension, la fréquence cardiaque, le rythme respiratoire, le taux de glycémie, l’activité motrice… Autant de paramètres biologiques qui seront envoyés vers une unité de traitement qui les comparera avec des modèles personnalisés, avant de les adresser à une centrale de surveillance chargée de diagnos­tiquer et de prévenir le personnel de suivi à la moindre anomalie.

«Pour ne pas être stigmatisants, ces capteurs gagneront en discrétion en étant insérés dans les vêtements, commente Norbert Noury, chercheur au laboratoire «Techniques en imagerie, modélisation et cognition» (TIMC-Imag) 3. Une équipe américaine du MIT, à Boston, vient même de mettre au point une espèce de bague mesurant la pression artérielle périphérique de manière continue. Mais ces outils seront aussi à la disposition des gens en bonne forme qui auront envie – ou besoin – de connaître en permanence l’état du “moteur”. Ou alors dans les entreprises, pour identifier les situations de détresse, les prises de risques inconsidérées…» Comptez moins d’une dizaine d’années avant leur lancement sur le marché.

Encore plus étonnant : la «suppléance fonctionnelle». Sûr que, sous peu, des déambulateurs intelligents cherchant tout seuls les mains d’une personne à mobilité réduite pour l’aider à se lever puis à marcher équiperont moult foyers. Et puis, «des minirobots munis d’un bras mobile et d’une caméra aideront les personnes alitées à chercher des objets dans leur environnement, dit Étienne Colle, directeur du Laboratoire «Systèmes complexes» (LSC) 4. On peut aussi imaginer qu’ils soient commandés à distance par un centre de télévigilance, via Internet». En cas d’alerte donnée par un capteur de chute, un médecin pilotera le robot, le rapprochera du patient en difficulté, établira un premier diagnostic et préviendra le Samu, faisant ainsi gagner de précieuses secondes.

D’autres bonnes fées high-tech, jouant philanthropiquement des bras et des pattes, astiqueront les vitres après un orage, transporteront les courses du coffre de la voiture au frigo, repasseront le linge… Reste, grand phantasme, le robot humanoïde modèle C3PO 5. «Eux disposeront d’une plus ou moins grande capacité de décision. Ils seront capables de partager des émotions avec leur “maître” et d’exprimer les leurs, analyse François Pierrot, directeur adjoint du Laboratoire d’informatique, de robotique et de microélectronique de Montpellier (Lirmm) 6 et instigateur du Joint Robotics Laboratory 7 avec Jean-Paul Laumond, du Laas. La partie est éminemment complexe, mais d’ici la prochaine décennie, ces systèmes aujourd’hui balbutiants auront fait de gros progrès. Reste à savoir si les gens accepteront de les utiliser : la relation humain-humanoïde devra être étudiée en profondeur…»

Ce dont «les gens» se frotteront les mains, en tout cas, c’est de savoir que la maison de demain, sitôt après avoir mémorisé les habitudes de ­comportement de ses occupants, se chargera de régler toute seule le chauffage en fonction des ­prévisions météo, le coupera avant qu’ils ne sortent et le réactivera avant qu’ils ne rentrent, bouclera les entrées à l’approche de tout inconnu, détectera la moindre fuite de gaz ou d’eau et en avertira qui de droit par mail ou SMS, appellera le réparateur en cas de panne d’un appareil électroménager, affichera des menus light sur l’écran du réfrigérateur quand le pèse-personne lui aura signalé une prise de poids préoccupante… Comptez aussi sur elle pour conformer l’ambiance lumineuse à vos humeurs. «Tous ces capteurs sauront interpréter, analyser et prendre des décisions, insiste Éric Campo. Ils éteindront une lampe après s’être assurés qu’il n’y a plus personne dans la pièce, contrôleront la teneur en CO2 et ouvriront les fenêtres pour aérer, alerteront ses parents quand un jeune enfant s’approchera trop près d’une ­plaque de cuisson… Il ne s’agira plus de monotech­niciens “bêtes et méchants”. Ils dialogueront non-stop entre eux, via des liaisons sans fil.» Vive l’interopérabilité des équipements !

Surtout, renchérit Christophe Cerisara, chercheur au Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications (Loria) 8, «il importe que cet environnement logiciel d’“intelligence ambiante” soit aussi transparent que possible afin de ne pas accaparer l’attention de son utilisateur et lui donner le sentiment de perdre le contrôle». Le système, rehaussé de webcams, surveillera la maison incognito, sans déranger personne, collectera le maximum d’informations «contextuelles» pour localiser un locuteur par l’analyse des signaux acoustiques (Dans quelle pièce se trouve-t-il ?»), identifiera le thème d’une discussion («Qui pose une question et à qui ?» / «Qui répond, avec quelle intonation ?»), interprétera cette conversation («De quoi / De qui parlent-ils ?») et réagira à bon escient. Mot d’ordre : prévenance, précision, discrétion. «Toute la philosophie des “interactions implicites” repose sur ce principe : faire que l’utilisateur n’ait pas à réclamer de l’aide au système, mais que celui-ci, en exploitant toutes les caractéristiques de son environnement, anticipe au mieux les besoins des occupants d’une maison», dit le même expert. Un exemple concret ? «On peut imaginer qu’il projette les photos que le maître de maison et son épouse auront prises pendant leurs vacances et dont ils parleront à leurs invités, au débotté, pendant un dîner.»

Une époque change, vivement la suivante ! Mamie Georgette, avec un peu de chance, assistera au spectacle.

Philippe Testard-Vaillant

Source : http://www2.cnrs.fr/presse/journal/2535.htm